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Victor Wembanyama : « Un autre résultat que l’or serait un échec » à Paris 2024

Cette semaine, tous les regards du basket mondial se sont focalisés sur Mies, commune suisse où siège la Fédération internationale de basket (FIBA). Tous ? Non. Dans le Texas, le phénomène français Victor Wembanyama n’a pas suivi en direct le tirage au sort des groupes pour les Jeux olympiques de Paris, mardi 19 mars. Mais le jeune intérieur des San Antonio Spurs en a rapidement pris connaissance.
« On a un groupe potentiellement piège, même s’il semble intéressant et abordable pour nous, constate le Français, interrogé jeudi au flambant neuf centre d’entraînement de la franchise texane par quelques médias français à San Antonio – dont Le Monde. Mais ce sont les JO : si on veut aller loin, on aura forcément à jouer contre des gros. » Si les Bleus ne pouvaient tomber contre les grands favoris américains – en raison d’une complexité du tirage empêchant le pays hôte d’affronter le champion olympique sortant –, ils écopent néanmoins des récents champions du monde allemands, du Japon, ainsi que du vainqueur du tournoi de qualification olympique en Lettonie (Lettonie, Géorgie, Philippines ; Brésil, Monténégro, Cameroun).
Ces Jeux olympiques à domicile, comme beaucoup d’athlètes, « Wemby » en « a souvent rêvé » devant sa télé, lui qui garde un souvenir ému de l’épopée de l’équipe de France féminine, médaillée d’argent à Londres en 2012. « Quand j’étais enfant, j’avais pour objectif de participer aux JO de Rio en 2016 avec l’équipe de France », assurait-il ainsi lors du All-Star week-end, à la mi-février.
S’il compte déjà quelques capes sous le maillot bleu (en novembre 2022 et février 2023), les JO de Paris (du 27 juillet au 11 août pour le tournoi de basket) seront le premier grand rendez-vous de Victor Wembanyama avec l’équipe de France. Et l’intéressé salive d’avance d’être sous les feux des projecteurs, après avoir manqué le dernier Mondial. « J’ai une idée de la trace que je veux laisser. Je veux marquer l’histoire avec de gros objectifs et bientôt avec de gros accomplissements », assume l’ambitieux rookie des Spurs, sans doute parmi les Tricolores les plus attendus, avec le nageur Léon Marchand et les pongistes Alexis et Félix Lebrun.
Médaillés d’argent lors de la dernière échéance olympique à Tokyo en 2021 avant le naufrage à Jakarta (Indonésie) et cette élimination au premier tour du Mondial, les Bleus visent la première place au pied de la tour Eiffel. « Un autre résultat que cette première place serait un échec, à partir du moment où on aurait pu mieux faire. Il ne faut pas avoir de regrets mais c’est un objectif très atteignable », expose le joueur de 2,24 m, sans se départir de son assurance.
L’idée d’affronter l’équipe « d’Avengers » annoncée par les Etat-Unis – une ribambelle de stars, attirées tant par la Ville lumière que par l’idée de redorer le drapeau étoilé après un Mondial raté – n’effraie guère Victor Wembanyama. « Je préfère largement affronter leur meilleure équipe que leur équipe 2 ou 3. Leur faire face en finale ou en poule : pour moi, c’est pareil. »
A un mois de la fin de la saison régulière, synonyme de fin de saison pour ses San Antonio Spurs, le Français se dit « satisfait de [sa] progression et de [son] apprentissage parce qu’il est facile de stagner ». Auteur d’une première année très accomplie individuellement (20,7 points, 10,4 rebonds, 3,5 passes et 3,5 contres en 29 minutes), et ce malgré un bilan collectif désastreux (15 victoires et 54 défaites), l’ancien joueur des Metropolitans 92 arrivera en forme olympique aux Jeux.
Une montée en puissance au fil des mois que le sélectionneur Vincent Collet, son ancien coach à Boulogne-Levallois la saison dernière, voit d’un bon œil.  « Depuis début janvier, il est dans une progression constante en termes de production globale, validait le technicien normand juste après le tirage au sort des JO, mardi. Il fait de plus en plus de choses sur le terrain et est de plus en plus passeur et impliqué dans le jeu de son équipe. Ce sont des choses forcément intéressantes pour l’équipe de France. »
Avant de véritablement se projeter sur Paris 2024, Victor Wembanyama prendra quelques jours de repos après le dernier match de sa première saison NBA contre les Detroit Pistons, le 14 avril. Puis il alternera entre la France et les Etats-Unis, notamment à Dallas pour travailler « non-stop jusqu’aux JO » avec son entraîneur individuel, Tim Martins. Avant d’effectuer ses grands débuts en compétition officielle avec le maillot bleu.
Théo Quintard (San Antonio (Texas, Etats-Unis))
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